Lors des veillées hivernales, les berbères se regroupent parfois près d'un foyer pour écouter des chansons, des poèmes ou des contes. C'est également l'occasion pour certains de proposer des énigmes, entendons par là des devinettes. Toujours très courtes, souvent imagées et poétiques, elles témoignent, très simplement mais très efficacement mon avis, de la vie berbère, de sa morale et de son étroit lien avec la nature.

Notre source qu'entourent des roseaux
l'oeil

Elle a traversé l'eau sans se mouiller
l'ombre

Il descend de la montagne sans bouger
le chemin

Deux frères qui ne se voit pas
les yeux

Il meurt pied à terre, et se relève cavalier brandissant un poignard
le maïs

Dès qu'il nait, il reçoit une gifle
le pain

Elle a bras et pieds, pourtant, elle marche sur son visage
la brouette

Celle qui a des pattes a donné naissance à celui qui n'en a pas, celui qui n'en a pas a donné naissance à celle qui en a
la poule et l'oeuf

Une cuillère à chagrin
l'oreille

Il se bat, recoit les balles et ensuite se relève plus fort que jamais pour mourrir (ajoutée le 13/10/99 par Tirugza d'Alger, ALGERIE)
le kabyle

Il mange sans fin, mais dès qu'il boit il meurt(ajoutée le 16/11/99 par Nezha et Mourad de Paris, FRANCE)
le feu

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